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Il existe pour le pancréas un grand nombre de tumeurs différentes. Les tumeurs peuvent être bénignes mais aussi malignes. Les tumeurs bénignes peuvent rester bénignes ou bien devenir cancéreuses au fil du temps (en plusieurs mois voire plusieurs années). Les tumeurs malignes se caractérisent par une croissance plus rapide et un développement invasif vers les organes voisins et peuvent aussi finir par former des tumeurs secondaires (métastases) dans d'autres organes comme par exemple dans le foie.
Mis à part le cancer primaire malin du pancréas malheureusement fréquent (carcinome pancréatique, adénocarcinome ductal), on distingue plusieurs autres formes de tumeurs qui forment principalement des kystes ou se sont formées à partir de cellules neuroendocrines. Ce qu'il faut retenir essentiellement de ces formes de tumeurs, c'est qu'elles ont en général un comportement biologiquement moins agressif que le cancer du pancréas. Ces types de tumeurs pancréatiques doivent souvent aussi être retirées chirurgicalement pour qu'une guérison puisse être éventuellement espérée. Les échanges interdisciplinaires sont particulièrement importants concernant les tumeurs neuroendocriniennes, étant donné qu'ils garantissent la possibilité de combiner entre elles les techniques chirurgicales et de la médecine nucléaire et/ou de l'oncologie.
Les tumeurs pancréatiques révèlent malheureusement souvent trop tardivement les symptômes de la maladie ou bien on découvre ces symptômes par hasard lors d'examens radiologiques réalisés à l'occasion d'autres pathologies.
Le plus commun des cancers du pancréas se développe au niveau de la tête de la glande. Dans un premier cas, la tumeur bloque le canal cholédoque, ce qui provoque une accumulation de bile dans le foie qui n'arrive plus à s'évacuer suffisamment. Cela provoque une jaunisse (un ictère), suite à la bilirubine déposée dans la peau et les yeux, donnant une urine foncée et des selles claires. En outre, la jaunisse peut également provoquer des démangeaisons dues à une concentration d'acides biliaires. Ces symptômes régressent souvent rapidement dès que l'obstruction du flux biliaire dans la tête du pancréas est levée.
Dans un second cas , la tumeur située dans la tête du pancréas peut bloquer le canal pancréatique, ce qui a pour conséquence que les enzymes digestives, produites normalement par le pancréas, ne peuvent ainsi plus atteindre l'intestin. Cela peut conduire à des troubles digestifs et à une perte de poids.
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Les causes exactes du cancer du pancréas restent à ce jour encore peu connues. Le tabagisme est actuellement le facteur de risque généralement le plus important à l'origine d'un cancer du pancréas. La pancréatite chronique provoquée par la consommation d'alcool, ainsi que la pancréatite chronique héritée (héréditaire), qui est plus rare, sont également associées à un risque accru de développement d'un cancer du pancréas.
En parallèle, la recherche fondamentale, en utilisant des méthodes de biologie moléculaire au cours des dernières années, a contribué à une expansion significative de nos connaissances sur les causes du cancer du pancréas au niveau des cellules. On peut ainsi observer la présence accrue de facteurs qui stimulent la croissance des cellules cancéreuses (facteurs de croissance), ainsi que des modifications acquises (mutations) de certains gènes qui contrôlent normalement la croissance cellulaire et la mort cellulaire programmée (apoptose). Les patients de plus de 60 ans sont les plus souvent touchés par le cancer du pancréas, mais des patients plus jeunes contractent aussi cette maladie.
On pratique un examen minutieux de l'état des patients atteints de tumeurs du pancréas par des méthodes d'analyse spécifiques permettant de localiser la tumeur et de connaître son rapport aux structures environnantes (en particulier aux vaisseaux pour le foie, l'intestin et l'estomac). La plupart du temps, on utilise les méthodes d'analyse suivantes, individuellement ou combinées ensemble:
Le choix de chaque procédé est effectué individuellement. La qualité des recherches est décisive et peut être différente d'un institut à un autre selon l'expérience des personnels et les techniques d'exploration employées. Dans l'optique d'une chirurgie, une équipe de médecins spécialisés doit examiner très attentivement ces résultats d'analyse.
Le traitement chirurgical (opération), à savoir l'ablation de la tumeur, est le seul traitement qui peut offrir une chance de guérison. Toutefois, cette guérison ne peut advenir que si aucune métastase des cellules cancéreuses n'a été retrouvée dans d'autres organes, comme par ex. le foie ou les poumons, et seulement si aucun des organes vitaux n'est impliqué localement par la tumeur.
La figure suivante montre après l'ablation de la tête du pancréas une reconstruction potentielle par une suture rattachant à l'intestin grêle le pancréas restant, la voie biliaire et la vidange gastrique.
A un stade avancé de la tumeur, la résection tumorale complète ne peut souvent plus être effectuée. Des ablations partielles des tumeurs ne sont pas utiles, car elles ne font qu'exposer le patient aux risques de l'opération sans pour autant améliorer les chances de survie à long terme. Le but du traitement est alors d'atténuer les symptômes du patient.
L'utilité de la thérapie par rayons (radiothérapie et/ou chimiothérapie) pour le cancer du pancréas a été largement étudiée au cours des dernières années et cette étude a donné de nouveaux résultats encore quelque peu mitigés. C'est une certitude aujourd'hui, le cancer du pancréas est une maladie qui peut aussi être traitée avec des agents chimiothérapeutiques appropriés. Il existe plusieurs substances efficaces et des assocuations de substances qui sont cependant encore en partie à l'essai dans des études cliniques.
En ce qui concerne l'utilité de la radiothérapie, des données essentiellement européennes révèlent qu'elle est souvent inefficace. Elles n'est donc prescrite en Europe que dans quelques cas sélectionnés. Par contre, certains centres d'oncologie, plus particulièrement aux Etats-Unis, continuent à recommander une radiothérapie de routine associée à une chimiothérapie avant ou après l'ablation chirurgicale du pancréas.
Dans des centres rassemblant un nombre suffisamment élevé de cas et disposant d'une équipe médicale expérimentée, l'opération du pancréas est devenue une chirurgie maîtrisée au cours des dernières années. Néanmoins, il y a parfois des complications après certaines chirurgies, leur fréquence dépendant de l'étendue de la tumeur, de la constitution du pancréas et de l'état général du patient. Outre les complications post-opératoires courantes comme des saignements, une infection ou une thrombose, une fuite du suc pancréatique hors du pancréas restant (fistule pancréatique) dans la cavité abdominale est aussi quelque chose de grave. Une opération supplémentaire est très rarement nécessaire dans ces cas-là, mais elles prolongent souvent le temps d'hospitalisation et réclament une attention particulière de la part de tous les chirurgiens de l'équipe.
De nombreux patients ont une digestion insatisfaisante avant même un diagnostic de tumeur pancréatique parce que leurs enzymes digestives ne peuvent pas entrer en quantité suffisante dans l'intestin. Après une intervention, une majorité de patients ont besoin d'enzymes digestives de substitution sous forme de capsules qu'il faut prendre à chaque repas mais qui sont extrêmement bien tolérées. Le diabète sucré (diabetes mellitus) se manifeste souvent chez les patients atteints de tumeurs pancréatiques. Après l'opération on observe dans de nombreux cas une stabilisation de la situation, mais aussi des améliorations ou dégradations du diabète sucré, probablement en fonction de la localisation de la tumeur et de l'éventuelle nécessité d'ablation du pancréas (résection).
Une recherche plus soutenue et des études plus poussées sur les modifications biologiques moléculaires dans le cancer du pancréas devraient mener à une meilleure compréhension de la tumorigenèse et ainsi servir de base à d'éventuelles nouvelles approches dans le domaine de la thérapie génique du cancer du pancréas. D'autre part, les procédures d'ablation locale (électroporation irréversible, IRE) sont de plus en plus pratiquées avec succès dans le traitement des carcinomes du pancréas, qui, même s'ils ne peuvent pas être éliminés localement, n'ont pas encore formé de métastases. L'Hôpital de l'Île est l'un des rares centres au monde qui peut offrir un tel traitement à ce jour.
Tous les tissus prélevés sont examinés au microscope par des pathologistes expérimentés, qui peuvent ainsi clairement établir de quel type de tumeur il s'agit et à quel stade tumoral on se situe. Cela constitue une base de réflexion pour d'autres traitements nécessaires en cours, qui sera commentée pour chaque patient individuellement lors de la conférence interdisciplinaire hebdomadaire (tumorboard). En principe, une chimiothérapie supplémentaire est recommandée lorsqu'on en est à un stade tumoral où les ganglions lymphatiques régionaux sont atteints.
Après une chirurgie réussie et un traitement complémentaire terminé, les patients devraient se soumettre à des examens physiques, des tests de laboratoire et, éventuellement aussi à des examens radiologiques (échographie, scanner, imagerie par résonance magnétique). L'organisation d'un suivi se fait en collaboration avec les médecins traitants.
Chez les patients dont le pancréas entier ou même seulement une partie du pancréas a dû être retiré, une restriction plus ou moins marquée de la fonction pancréatique peut en résulter. Les deux problèmes suivants sont à prendre en compte dans ce cas:
Aujourd'hui, il existe sur le marché d'excellentes préparations de substitution pour remplacer les enzymes pancréatiques (par ex. Créon, PANZYTRAT). Ces préparations enzymatiques doivent être prises au moment de chaque repas, même entre les repas en cas de grignotage d'aliments gras ou riches en protéines ("snacks").
Si le taux de sucre dans le sang est élevé suite à une maladie du pancréas ou à une intervention chirurgicale, il est nécessaire de prendre un traitement approprié visant à corriger ce taux. Ce traitement se base principalement sur la prise d'insuline et sera mis en place en collaboration avec le médecin traitant et/ou le spécialiste du diabète de l'Hôpital de l'Île.
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